1- Qui est Jésus-Christ ?

 

Introduction

Connaître Jésus, c’est connaître celui par qui Dieu s’est révélé pleinement, c’est donc connaître Dieu. « Les choses cachées sont à l’Eternel, notre Dieu ; et les choses révélées sont à nous et à nos enfants afin que nous les pratiquions » (De 29. 29) A nous de les recevoir ! Dieu s’est révélé de manière progressive : après le langage de la création (Ro 1. 19-20), et celui de la conscience (Ro 2. 15), adressé à tout individu, Dieu a parlé à plusieurs reprises et de plusieurs manières à Israël, et « à la fin de ces jours-là, a parlé par le Fils… le resplendissement de sa gloire et l’empreinte de sa substance » (He 1. 2-3). Il parle par Jésus, qui est la Parole de Dieu (Jn 1. 1) Le connaître, c’est savoir ce que nous serons dans l’éternité, car nous lui serons semblables quand nous le verrons (1Jn 3. 2), rendus conformes à son image selon le propos de Dieu (Ro 8. 29). C’est aussi connaître aujourd’hui notre Dieu et notre sauveur, personnellement, et dans cette contemplation, être transformé par lui. Voilà qui est essentiel !

 

Dates

Notre calendrier a pour auteur Denys le Petit, abbé romain qui mourut vers 550 ap. J.-C. Il fixe l'année de la naissance de Jésus comme origine, (année 754 de Rome). D’après Josèphe, Hérode le Grand, qui décéda peu après la naissance de Jésus (Mt 2. 19-22) mourut avant l'an 754 de Rome, 37 ans après avoir été proclamé roi par les Romains, (en 714 de Rome). La date de sa mort est donc 751 ou 750. Josèphe rapporte que, peu avant son décès, Hérode fit mettre à mort 2 rabbins juifs et qu'une éclipse de lune se produisit la nuit de leur exécution. Les calculs montrent que la nuit du 12 au 13 mars 750 il y eut une éclipse partielle de lune. Josèphe dit aussi qu'Hérode mourut peu avant la Pâque, laquelle commença le 12 avril 750. Le décès d'Hérode se situe donc vers le 1er avril de l'année 750 de Rome, autrement dit de l'an 4 av. J.-C. Il faut donc mettre la naissance de Jésus à la fin de l'an 5 av. J.-C. ou au commencement de l'an 4. La célébration de Noël le 25 décembre n'apparaît qu'au IVe s. Le Seigneur Jésus a vraiment marqué son temps, jusqu’à servir de référence pour notre calendrier !

 

Une conception miraculeuse

Matthieu et Luc nous rapportent les détails de sa naissance. Dans le premier, nous voyons les réactions de Joseph à l’annonce de l’ange, qui lui dit de prendre pour femme Marie, sa fiancée, alors qu’elle est enceinte ; dans le second, nous y voyons celles de Marie. Les deux récits soulignent que Jésus fut conçu par l’esprit de Dieu.

Un nom révélateur

Il fut appelé Jésus (de l’hébreu Yehoshua, Yahveh sauve), selon les instructions que l'ange transmit à Joseph (Mt 1. 21) et Marie (Lc 1. 31) Ce nom pouvait exprimer la foi des parents en Dieu qui sauverait le peuple. Décerné à Jésus, le nom devait révéler les fonctions particulières qu’il remplirait. « C'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1. 21) Le titre de Christ vient du grec « Christos » (oint, choisi par Dieu) traduit de l'hébreu « machiah » (oint, Messie).

Un ministère percutant

On ne sait pratiquement rien de Jésus avant 30 ans, mais qu’il a été jeune, humain en toute choses, « à part le péché » (Luc 2. 39-52 ; Hébreux 4. 15 ). Il vit à Nazareth, en Galilée. Son père est charpentier (Mt 13. 55). « Jésus avait environ 30 ans lorsqu'il commença son ministère » (Lc 3. 23) Il s’adresse principalement aux juifs, enseigne surtout dans sa province natale, la Galilée et achève son ministère en Judée, annonçant l’avènement du Royaume de Dieu et la nécessité de la repentance envers Dieu. Les miracles qui accompagnent son enseignement témoignent de son origine divine et de sa compassion envers ceux qui étaient aux prises avec le péché, la maladie et la mort. En allant à Jérusalem, Jésus savait qu’il allait à la rencontre de la mort (Lc 18. 31) Elle a lieu à la fête de la Pâque, malgré la volonté des chefs religieux de ne pas troubler cette fête. Il est accusé par ces chefs de blasphème parce qu’il se déclare « Fils de Dieu » (Mt 26. 63).

 

Une œuvre unique

Lorsque Jésus dit « Il faut que cette parole qui est écrite s'accomplisse en moi: il a été mis au rang des malfaiteurs » ( Lc 22. 37) il s'applique le message prophétique d'Esaïe 53.12; il annonçe qu'il est venu « non pour abolir, mais pour accomplir la loi et les prophètes » « (Mt 5. 17) et cela par sa mort expiatoire. L’expiation est le rachat d'une faute en subissant une peine morale ou physique, volontairement ou non. Jésus est venu pour sauver l’homme et non pour juger (Jn 3. 17), parce que l’homme est hostile à Dieu, à cause de ses propres fautes (Ge 4). Dès le début de son ministère, Jésus montre la nécessité de la croix. En venant vers Jean-Baptiste pour recevoir le baptême, il en accepte pleinement le symbole qui, dans sa propre mort, doit devenir une réalité. (Jn 1. 29) Ensuite, Jésus se met à initier les siens à la nécessité de sa mort pour la rédemption des pécheurs. Ce caractère de nécessité est souligné dans l’enseignement: « Il faut », « Je dois », « Je suis venu pour ».

Le don qu’il fait de sa vie est l'aboutissement normal de son service. Nul ne lui ôte la vie, mais il la donne de lui-même. (Jn 10. 17-18) Sur la croix, c’est lui qui « remet son esprit » (Jn 19. 30)

La raison de ce don librement consenti est indiquée par le terme  « rançon ». L'oeuvre de Jésus-Christ à la croix est accomplie à la place de l'impossible expiation des hommes pécheurs par eux-mêmes. « Le Fils de l'homme est venu non pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie comme la rançon de plusieurs » (Mt 20. 28)

La menace de l’enfer, de la condamnation éternelle pèse sur les hommes. Ce que l'homme était incapable de faire,  Jésus-Christ l’a fait à sa place. Le don à Dieu de sa vie sainte et divine a été le prix de la rédemption, du rachat de nos vies esclaves du péché. « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même… ne leur imputant pas leurs fautes… Celui qui n’a pas péché, [Christ], Dieu l’a fait péché afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2Co 5. 18-21) Désormais, ceux qui reçoivent ce cadeau de Dieu, « l’offrande de Jésus Christ faite une fois pour toute » (He 10. 10) sont à l’abri de la colère de Dieu qui se manifestera contre le péché et ceux qui l’auront commis (Jn 3. 36)

 

Un homme pleinement Dieu

Jésus fut tenté comme nous en toutes choses par ce qu'il a souffert, mais sans péché. Cette déclaration ne signifie pas qu'il ne fut pas tenté par le péché, sinon il n'aurait pas été tenté « comme nous en toutes choses », mais que dans la tentation, et malgré elle, il ne commit jamais de péché. Cette réflexion doit éviter deux erreurs opposées, de penser :

- que Jésus n'aurait pas pu céder à la tentation et tomber dans le péché, car alors il n'aurait pas vraiment partagé la nature humaine

- que, puisqu'il pouvait être tenté par le péché, Jésus avait donc une nature pécheresse, car dans ce cas il n'aurait pas pu faire l'expiation de nos péchés.

Le projet de Dieu

40 jours après Pâques, Jésus-Christ ressuscité est enlevé au ciel du milieu de ses disciples, et retourne vers son Père. (Ac 1. 9-12) Ce couronnement de son oeuvre était annoncé par l'AT (Ps 110. 1) Jésus lui-même l'avait annoncé à maintes reprises (Jn 6. 62) et son retour prédit sur les nuées du ciel supposait son ascension préalable.  Après son humiliation, il est maintenant exalté. (Ph 2. 5-11) Assis à la droite de Dieu, il a reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre. (Mt 28. 18) Il remplit pour nous son office d'intercesseur et de souverain sacrificateur (He 9. 24) Il a reçu du Père le St-Esprit promis, et l'a répandu sur l'Eglise avec tous ses dons. (Ac 2. 33) Il est notre avocat devant Dieu, toujours prêt à nous accueillir au trône de la grâce. (1Jn 2. 1) Là-haut, il nous prépare une place (Jn 14. 2) attendant lui-même le triomphe définitif sur tous ses ennemis. (He 10. 12-13). Le Seigneur reviendra de la même manière qu'il est monté au ciel (Ac 1. 9-12), personnellement (Jn 14.3) corporellement et visiblement (Mt 24. 30), soudainement (1Th 5. 2-3) glorieusement et avec ses anges (Mt 24. 30) sur la montagne des Oliviers. (Za 14. 2-4)

Fils de Dieu

C’est l'un des titres du Messie (Ps 2. 7; Jn 1. 49) qui exprime, dans son sens le plus profond, la relation mystérieuse qui existe entre le Père et le Fils, tous deux éternels. Ce titre désigne clairement notre Seigneur (Mt. 4. 3) Deux raisons justifient cette expression :

Christ, étant éternel n'a ni commencement ni fin (He 13. 8)

Sa naissance a été miraculeuse, par le St-Esprit. (Lc 1. 35)

Etant Fils de Dieu, Jésus est Dieu lui-même, doué de perfections infinies procédant de son essence divine (Phil 2. 6) Il est égal à Dieu le Père (Jn 5.17-25). Le mot  « Fils » ne se rapporte pas à la mission du Christ, mais à sa nature, identique à celle de Dieu et impliquant l'égalité avec lui. Jésus revendique ce titre (Jn 10. 36) C'est parce qu'il l’avait maintenu devant le Sanhédrin que Jésus fut condamné à mort pour blasphème (Mt 26. 63-66) Une telle appellation lui avait été faite lors de son baptême, et le Père céleste y avait ajouté un témoignage audible (Mt 3. 16) La divinité de Jésus fut aussi confirmée lors de la transfiguration (Mt 17. 5) Le caractère et les oeuvres de Jésus prouvent qu'il était véritablement le Fils de Dieu. (Jn 5. 36).

 

Conclusion

Quand vous rencontrerez Jésus-Christ, après la mort, ou à sa venue, rencontrerez-vous le sauveur, ou le juge? De votre démarche dépend cette rencontre. Aujourd’hui, Jésus, le Christ veut être celui qui nous accompagne, qui nous enseigne, qui nous rend capable, notre modèle. A nous de lui laisser dans nos vies la première place.

Jésus-Christ s’est préparé 30 ans pour servir 3ans1/2… On serait tenté de faire l’inverse ! Il faut donc prendre le temps nécessaire (beaucoup) pour recevoir appel et qualification de la part de Dieu, et produire (ce qu’il faut).